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Rendez-vous dans le 18ème

de Jake Lamar

(Rivages/Triller 2007) 


traduit de l'anglais (États-Unis)

par Stéphane Carn et Catherine Chval

titre original Rendezvous Eighteenth


Critiques


"La situation de départ est aussi embrouillée qu'explosive. Jake Lamar, auteur américain installé en France, la traite à la fois avec punch et finesse. On se souviendra de ces héros coincés entre le bien et le mal, entre le devoir et la vengeance, et de la vision d'un Paris noir donnée par Lamar."

--Hubert Prolongeau, Première, octobre 2007



"C'est parti pour une course-poursuite dans un 18e arrondissement bien loin des clichés. Avec en prime la découverte de la communauté américaine de Paris! Pas triste."

-- Amélie Dor, Lire, octobre 2007



"Ce remarquable roman, d’une richesse et d’une sensibilité rares, fait la part belle au quartier de Montmartre et à la communauté afro-américaine installée à Paris. La vision de l’auteur sur l’immigration et sur l’accueil réservé par les Français aux diverses communautés désireues de s’établir dans leur pays est extrêmement juste et nourrie d’une expérience réelle. Violence et meurtres paraissent anecdotiques au regard de la profondeur des sentiments évoqués. A ne pas manquer."

-- Michèle Witta, Les Crimes de l’Année n°17.

Sélection critique de la Bibliothèque des Littératures Policières (BILIPO)



"Au-delà d'une intrigue joyeusement échevelée et sexuellement incorrecte, Rendez-vous dans le 18e, quatrième roman de Jake Lamar, vaut surtout par son regard décalé sur les beautés et les mystères de la Ville Lumière. Etabli à Paris depuis 1993, comme avant lui James Baldwin et Chester Himes, Lamar est l'un de ces expatriés dont la finesse d'observation, pétrie d'humour, transcende les clichés sur «les Américains» et «les Français». Moins politique que le chef-d'œuvre visionnaire de Lamar, Nous avions un rêve, ce polar ethnographique fort bien écrit n'en vaut pas moins le détour, ne serait-ce que par ses émouvantes réflexions sur l'exil."

-- Roger Gaillard, Le Temps, 6 octobre 2007



"Jake Lamar sait balayer avec talent le cliché de l’Américain à Paris pour nous surprendre grâce à une réflexion émouvante sur l’exil."

-- Claude Mesplède, Options, Novembre 2007



"Un polar déjanté dans un Paris vu par un Américain. Savoureux!"

--Le Télégramme



"...roman drôle et savoureux qui nous replonge dans l'ambiance festive de l'été 1998."

-- L'Humanité Dimanche



"L'intrigue policière, rondement menée et bien ficelée, n'est qu'un prétexte pour l'auteur de nous parler de ce qu'il connaît le mieux, la communauté noire, ici en exil volontaire en France....Un livre bourré d'humour et de tendresse."

-- Ella Gavulin, Carnet de La Noir' Rôde



"Tout afro-américain qu’il est, ce loustic-là est un poulbot éclairé!...Sur les pentes de la Butte, il a semé les ingrédients d’un polar qui se double d’une réflexion percutante sur la notion fluctuante de déracinement...Cet auteur venu d’ailleurs fait vivre bien plus finement l’arrondissement pluriculturel et protéiforme....Et comme l’intrigue suit les mêmes zigzags que son décor, on se laisse prendre à cet agréable piège romanesque."

-- Sophie Berthier, Télérama Sortir du 14 au 20 novembre 2007




Comme un certain nombre de Noirs américains, Ricky Jenks a quitté les États-Unis pour s’installer à Paris. Il est pianiste de jazz et subsiste en jouant dans une crêperie de Montmartre. Il se sent chez lui dans le 18e arrondissement avec Fatima, sa compagne du moment. Pour lui, l’Amérique c’est fini. Il ne retournera pas dans ce pays où il a connu une terrible humiliation, une blessure jamais refermée : le jour de son mariage, il avait vainement attendu sa future femme.

Elle était partie filer le parfait amour avec Cash Washington, son propre cousin, un riche médecin arriviste et sans scrupules. Or voici que huit ans plus tard, le cousin Cash débarque à Montmartre. Affolé, aux abois, il a perdu de sa superbe. Il a aussi perdu son épouse. Pas l’ex de Ricky, mais une beauté nommée Serena qui a pris la fuite après une violente dispute avec lui et se trouverait à Paris. Pour localiser Serena, Cash compte sur Ricky. Et comme si cela ne suffisait pas à perturber sa vie de pianiste sans histoires, un travesti est assassiné dans le hall de son immeuble, la police le soupçonne… Il n’en faut pas plus pour que le tranquille Américain se retrouve entraîné dans un vrai roman policier.


Jake Lamar a situé l’action de ce roman dans le 18e arrondissement où lui-même vit depuis bientôt quinze ans. Son humour, son regard décalé et sa finesse d’observation sont ici au service d’une intrigue riche en rebondissements. Comme dans Le Caméléon noir et dans Nous avions un rêve, on s’attache à ses personnages de la première à la dernière page. Échappant aux clichés appuyés de " l’Américain à Paris ", Jake Lamar privilégie la vision de l’immigré parmi d’autres immigrés et nous offre une émouvante réflexion sur l’exil.