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Nous avions un rêve

de Jake Lamar

(Rivages/Noir 2005) 


traduit de l'anglais (États-Unis)

par Nicholas Masek

titre original The Last Integrationist


Critiques


..."Bien plus qu’un énième récit dystopique ou une fresque sociale poignante, l’œuvre de Jake Lamar est une étude de mœurs sur la société américaine. Un cri d’alarme pessimiste mais nécessaire. Un appel a la fraternité dont la date de parution nous fait craindre qu’il soit resté un cri dans le vacarme ambiant."

--Roadreader, Culturenews, septembre 2021

"...Trois personnages pour une plongée panoramique dans une société américaine ultraréactionnaire à partir de sa communauté noire «passée de Martin Luther King à Rodney King», autour de ce constat : victime de la part des Blancs de la ségrégation, du racisme, des préjugés, du rejet, le Noir américain les reproduit, à l'endroit des Blancs mais aussi à son propre endroit, crée à son tour d'autres carcans, se retrouve piégé par ses propres contradictions. Dit comme ça, l'affaire a un côté thèse-antithèse de troisième cycle que le roman n'a pas, iconoclaste, sarcastique et redoutablement drôle (comme l'était d'ailleurs le précédent opus de Lamar publié ici, le Caméléon noir)..."

--Sabrina Champenois, Libération


"... [Jake Lamar vit] bien loin de la ségrégation qui subsiste dans son Amérique natale, sinon dans les textes, du moins dans les têtes. Et c'est ce qu'il démontre magistralement dans son roman..."

--Josiane Guéguen, Ouest-France


"...un livre qui soulève la question des races aux Etats-Unis - que le pays a semblé redécouvrir après le cyclone Katrina - sans manichéisme et par le biais d'une satire brillante."

--Christine Gomariz, Paris-Match


"L’auteur tord le cou avec rage et humour à quelques préjugés bien ancrés....Ce n’est qu’un roman, une fable brillante et à peine futuriste, et pourtant, on a froid dans le dos."

--Marie-Caroline Aubert, Marie-Claire


"...Lamar n’est jamais pour autant un auteur pessimiste : sa violence est tenue constamment en laisse et son livre, qui débute sur une première phrase raide ("Je pourrais tous vous tuer"), s’achève sur un moment d’accalmie, une lueur d’espoir. Entre les deux, l’écriture de Lamar est toute tendue, et c’est bien cela qui tient ici en haleine, constamment."

--Joseph Ghosn, Les Inrockuptibles


"...Inutile de dire qu’il n’y a rien de politiquement correct dans ce roman écrit en 1996 mais situé dans une Amérique future qui se rapproche de plus en plus….Avec violence et humour, Jake Lamar renvoie tout le monde dos à dos en nous parlant des contradictions et des pièges que les Noirs se sont tendus à eux-mêmes, reproduisant les mêmes préjugés, la même ségrégation que ceux dont ils ont souffert. Loin du fameux « rêve » de Martin Luther King, brusquement obsolète."

--Christine Ferniot, Télérama


"Une oeuvre puissante et complexe, à la fois visionnaire, émouvante et pleine d’humour....Thriller d’idées, Nous avions un rêve ne donne pourtant pas de réponses faciles à des questions complexes. L’intelligence provocatrice du récit doit beaucoup aux charactérisations de Lamar, qui sait camper de nombreux personnages avec un double regard, empathique et critique, chaleureux et distancé, lui permettant d’embrasser une multitude de points de vue sur les déchiriures de l’Amérique."

--Roger Gaillard, www.letemps.ch


"Ce premier roman de Jake Lamar est redoutable...il frappe par sa force et sa puissance visionnaire.....Autour de trois personnages, l’auteur tisse une excellente intrigue, c’est captivant, érudit, cela tourne autour de problèmes cruciaux...un grand bravo."

--www.entre2noirs.com


"Cette anticipation politique, écrite en 1996, est plus que jamais d'actualité....un roman visionnaire...A lire d'urgence!"

--Hubert Artus, L'Echo des Savannes


"Un premier roman où le style et l’écriture parfaitement maitrisés sont au service d’une intrigue aux petits oignons. Un mélange subtile de politique, de thriller et d’humour, car Jake Lamar malgré la noirceur de son propos sait rester drôle."

--Old Seven, La Noir’Rôde


"Jake Lamar est un nom qui revient régulièrement dans les conversations en France ces dernières semaines….Fable cruelle et sans concession, roman de la cruauté et de la désillusion, Nous avions un rêve est un ouvrage salutaire et malheureusement bien trop lucide sur une Amérique qui se refuse toujours à affronter ses problèmes raciaux."

--Magazine du Musée du Quai Branly


"...on ne peut que saluer le puissant roman de Jake Lamar et souligner qu’il réitère sous un angle neuf la grande question - la seule question ? - que posait déjà en 1952 Ralph Ellison dans son chef-d’oeuvre, Homme invisible, pour qui chantes-tu ? « Quand donc enfin un Noir sera-il tout simplement un homme ?"

--Roger Martin, L'Humanité



Dans une Amérique dystopique, la guerre contre le crime et la drogue a conduit le pouvoir à ouvrir des camps de rééducation pour les toxicos et à multiplier les condamnations à mort, qui font l’objet d’un show télévisé. L’instigateur de cette croisade de la vertu est l’attorney général, Melvin Hutchinson, en passe de devenir le premier vice-président noir de l'Histoire américaine. Mais Hutchinson est un homme complexe qui cache un lourd secret...

Publié aux USA en 1996, ce premier roman de Jake Lamar a pour toile de fond un pays rongé par l’intolérance, la colère et la haine. Rivages ressort ce livre, paru en France en 2005, dans sa collection Millésimes en septembre 2021.

"Nous avions un rêve dessinait déjà, avec une précision troublante et saisissante, ce que serait l'Amérique que nous connaissons aujourd'hui, déchirée irrémédiablement sur les questions de la race et des inégalités sociales. Jake Lamar est le Prophète des lettres américaines."

--Alain Mabanckou